Atelier Nost sur l’aliment : compte rendu de réunion n°1 (Nantes, 6 déc. 2016)
Après un tour de table permettant aux participants de se présenter et de dire quelques mots sur ses thèmes de recherche, la réunion s’est poursuivie avec un second tour de table pour permettre aux membres de l’atelier d’exprimer leurs envies, leurs suggestions et leurs intérêts en lien avec le projet.
Plusieurs idées ont été évoquées et principalement, nous nous sommes interrogés sur l’opportunité de déterminer un programme, une méthode, des objectifs et un calendrier.
En ce qui concerne le programme de l’atelier, ont été évoquées plusieurs lignes d’investigation, entre autres: les limites des législations verticales et l’importance d’une évolution interdisciplinaire dans la construction des politiques de santé publique (Friant Perrot); le besoin d’intervenir dans «l’éducation et l’information» et le droit de chacun à manger autrement (Arnaud); la nécessité de revisiter les frontières et la difficulté de réaliser un choix en conscience (Debucquet); la multiplication des qualifications de produits géographiques et la place des savoirs locaux sur le marché, les modalités sur la circulation des savoirs et l’intérêt d’une réflexion sur les biens communs (Link); le rôle de la structuration ou la déstructuration des filières/marchés et politiques agricoles(Del Cont); le rôle des aliments et des médicaments pour animaux et le lien entre les contrats de production, la perception des agriculteurs, les savoirs et les connaissances des exploitants agricoles; la Gouvernance locale alimentaire (PAT) et place de l’information/éducation alimentaire (Bodiguel) ; le rôle des définitions des médicaments et des cosmétiques et l’intérêt de la transdisciplinarité (Bouillot); les préoccupations liées à l’utilisation de plus en plus fréquente des mots «information» et «éducation» alimentaire comme une sorte d’hendiadys ; les préoccupations liées au fait de laisser l’éducation alimentaire à des groupes ou individus qui peuvent être en situation de conflit d’intérêts ; le caractère nomade des définitions d’aliment, de médicament et de cosmétique dans différents contextes géographiques (Di Lauro).
L’ambition de cet atelier pourrait être de créer un observatoire interdisciplinaire et multi-échelles territoriales sur les frontières de l’aliment (Di Lauro)
En ce qui concerne la méthode, il est apparu que l’équipe souhaite commencer doucement par des petits séminaires de travail pour donner la possibilité de mieux se connaitre. A ce stade, il n’est pas souhaitable d’établir un calendrier précis du projet. Nous commencerons avec un « chemin ouvert » qui nous emmènera (on l’espère) à intégrer d’autres collaborations sur différents sujets de recherche.
Les participants à la réunion ont exprimé le besoin d’identifier les projets et les formes de financement de l’atelier, ainsi que les modalités de communication vers le grand public et de valorisation des produits de la recherche. Sur ce point, tout reste ouvert.
DÉCISIONS :
- Séminaire à Pise en mai ou juin 2017 sur « Aliments, médicaments, cosmétiques : fonctions et usages »
- Forme: deux parties : un séminaire ouvert au public (interventions courtes de 10-15mn maxi); une réunion de travail “entre nous” (programme à venir).
- Échanges via mail des publications et informations utiles sur les thèmes de l’atelier.
- Discussion sur la proposition de créer un observatoire interdisciplinaire et multi-échelles territoriales sur les frontières de l’aliment.
- Nécessité de créer un glossaire (mots-clefs) relatif aux thèmes de recherche.
6 décembre 2016
Alessandra Di Lauro
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